Verset(s) de la Bible 1 Co 7,1-16

Nous avons ici la suite de l'enseignement de Paul sur la conduite à tenir dans la vie nouvelle du Christ.
Voir (1 Co 6,12-20).
Le commentaire permettra de préciser le contexte et les problèmes qui se posaient dans les communautés chrétiennes naissantes.
Qui étaient les membres de ces communautés ?
Qu'est-ce que Paul préconise ? 
Sur quoi s'appuie-t-il pour cela ? 
En quoi se réfère-t-il à l'Evangile du Christ ? 


Après le tableau voir les commentaires.

L'enseignement de Paul sur le mariage et le célibat dans le Christ

(7,1)  J'en viens maintenant à ce que vous m'avez écrit. Il est bon pour l'homme de s'abstenir de la femme.
(7,2)  Toutefois, à cause des débauches, que chaque homme ait sa femme et chaque femme son mari.
(7,3)  Que le mari s'acquitte de son devoir envers sa femme, et pareillement la femme envers son mari.
(7,4)  La femme ne dispose pas de son corps, mais le mari. Pareillement, le mari ne dispose pas de son corps, mais la femme.
(7,5)  Ne vous refusez pas l'un à l'autre, si ce n'est d'un commun accord, pour un temps, afin de vaquer à la prière ; et de nouveau soyez ensemble, de peur que Satan ne profite, pour vous tenter, de votre incontinence.
(7,6)  Ce que je dis là est une concession, non un ordre...

Bible de Jérusalem (Ed. 1975) 

Pour voir le texte biblique complet de 1 Co 7,1-16

Voir aussi (Les fondements bibliques, pages 351, 439, 465, 466, 468, 512)


Ce tableau permet de situer la genèse d'un texte biblique (Mémoire, Écriture, Relecture) dans un contexte
de religions environnantes, seuil par seuil, dans des expressions de foi situées.
Religions environnantesSeuilExpressions de la FoiGenèse du texte
 
  La religion mésopotamienne 1 Les dieux du ciel - Aux origines    
  La religion égyptienne Patriarches - Le semi-nomadisme    
  La religion d'Ugarit Assimilation/rejet - Immigration    
 Début de l'écriture biblique
    - VIIIe siècle Le Baal syro-phénicien 2 Luttes contre Baal - Royaumes unifiés    
    - VIIe siècle Le Marduk assyrien Trahison du frère - Chute de Samarie    
L'Alliance - Le Temple de Josias    
    - VIe siècle Le Marduk babylonien Hénothéisme - L'Exil    
    - Ve siècle
- IVe siècle
Mazdéïsme perse Monothéismes d'Alliance    
Prêtres et Légistes - Second Temple    
Courant apocalyptique    
    - IIIe siècle L'Hellénisme égyptien Hellénisation - Alexandre    
    - IIe siècle L'Hellénisme syrien Persécutions - Antiochus IV    
    L'Hellénisme syrien Séparation des Asmonéens - Esséniens    
    - Ier siècle Rome La foi dans un Judaïsme éclaté    
 
    de 0 à 33 Judaïsme officiel et apocalyptique sous domination romaine 3 Jésus, irruption d'un nouveau monde    
Jésus et le Temple    
Jésus et la Torah    
Jésus et la Pâque    
 Premiers écrits du Nouveau Testament
    de 33 à 70 Judaïsme officiel 4 A Jérusalem MEMOIRE 1  
Missions Judéo-chrétiennes ECRITURE 1  
En Samarie    
En Syrie    
A Rome    
A Ephèse    
 La tradition patristique
    + 135 Judéo-christianisme   Les Pères apostoliques    
Les Pères d'Orient    
Les Pères d'Occident    
Les Pères du désert    
Des Victorins aux Scholastiques    
 
Les Corinthiens ont posé par écrit des questions à Paul. Celui-ci à partir des catéchèses anciennes émises lors de la fondation de l'Eglise de Corinthe, répond à leurs questions par une lettre écrite vers fin 56
Les problèmes sont nombreux : il y a la taille exiguë des communautés chrétiennes qui empêche que l'on puisse se marier uniquement avec un baptisé. Le risque de consanguinité est dissuasif. Il y a aussi les cultes païens qui envahissent la ville et créent un climat de prostitution réelle, souvent liées aux croyances religieuses. 

Le couple chrétien en milieu païen

(7,1) J'en viens maintenant à ce que vous m'avez écrit. Il est bon pour l'homme de s'abstenir de la femme. Paul, qui a appris l'enseignement du Christ sur l'homme et la femme redevenus image de Dieu comme en (Gn 1,28), lit le second récit de la création de manière nouvelle : au lieu du "il n'est pas bon que l'homme soit seul" il renverse la proposition : "Il est bon pour l'homme de s'abstenir de la femme". 
Plongé dans le Christ, le baptisé peut être comblé par sa relation à Dieu dans le célibat. Ce qui est vrai de la vie consacrée des vierges avant la venue de Jésus, l'est d'autant plus après sa venue. Cela vaut pour l'homme et la femme.

(7,2)  Toutefois, à cause des débauches, que chaque homme ait sa femme et chaque femme son mari. Dans le climat de débauche qui sévit à Corinthe, Paul sait bien que la vie conjugale peut aider à une vie stable dans le Christ, d'autant plus que, baptisés dans le Christ, l'époux et l'épouse ont rigoureusement même rang. Paul, à chaque conseil qu'il donne, le soulignera. Cette façon de penser l'égalité de l'homme et de la femme était rare dans l'antiquité, notamment en contexte romain.

(7,3)  Que le mari s'acquitte de son devoir envers sa femme, et pareillement la femme envers son mari. C'est une innovation : l'homme a des devoirs envers sa femme, dont le devoir conjugal, et réciproquement, la femme ! L'égalité est encore soulignée.

(7,4)  La femme ne dispose pas de son corps, mais le mari. Pareillement, le mari ne dispose pas de son corps, mais la femme. Même égalité des conjoints dans la responsabilité vis-à-vis du "corps" personnel de l'autre et du "corps" familial. Cf. définitions en (1 Co 6,12-20). L'important est de permettre au "corps" de l'autre de trouver son mode de sanctification.

(7,5)  Ne vous privez pas l'un de l'autre sinon d'un commun accord pour un moment afin que vous soyez disponibles pour la prière et, à nouveau, soyez ensemble afin que le Satan ne vous tente pas par votre non-maîtrise/akrasian. La recherche de sanctification du "corps" comme "temple de l'Esprit", requiert une présence à l'autre habitée par l'Esprit. Il sera donc permis de quitter le conjoint pour un temps, afin de ranimer cette présence de l'Esprit par la prière. Mais la séparation ne doit pas être trop longue, car le Satan qui a causé la perte de la communion originelle, pourrait bien faire tomber les conjoints.

(7,6)  Cela je le dis comme un avis consensuel/suggnômèn sans en faire un ordre/epitagèn. Ce principe de la continence dans la vie matrimoniale pour soumettre celle-ci à la prière va de soi, de même, la reprise de la vie commune, si l'on a compris que chacun est dans son propre corps comme dans le corps matrimonial "temple du Saint Esprit".
Ce n'est pas une "concession" (sens possible du mot grec) mais un "consensus" (autre signification possible du mot). Ceci en conformité avec la définition que Paul donne du corps "temple de l'Esprit". C'est un "consensus", cela va de soi et donc, Paul n'a pas besoin d'en faire un ordre/epitagè. Le mot "concession" créerait une rupture de sens impossible avec la suite de la phrase. (
+1)

(7,7) Je voudrais que tous les hommes fussent comme moi ; mais chacun reçoit de Dieu son don particulier, celui-ci ainsi, celui-là ainsi.  Paul, parce qu'il éprouve la sanctification de son "corps" (social) au niveau de l'Eglise "corps du Christ", voudrait que tout le monde fut comme lui. Mais chacun reçoit "de Dieu" son propre "charisme" et puisque ce charisme vient de Dieu, il ne revient pas à l'homme de l'évaluer. Paul se défend bien de le faire en répétant "outôs/ainsi" pour l'une ou l'autre des deux vocations. Toutes deux sont "don de Dieu", nous n'avons pas à les comparer.

(7,8)  Je dis toutefois aux célibataires et aux veuves qu'il leur est bon de demeurer comme moi. Si la vie laisse célibataire ou veuf, alors leur charisme est clair : ils le partagent avec Paul.

(7,9)  Mais s'ils ne peuvent se contenir, qu'ils se marient : mieux vaut se marier que de brûler. Ici encore, ce n'est pas une question d'idéologie mais d'opportunité. Jésus, à la différence de Qumran dans sa phase la plus apocalyptique, n'a privilégié ni le célibat, comme lui, ni le mariage, comme Pierre. Paul reprend cela, même si, comme le Christ, il vit le célibat. La référence au Christ est constante.

(7,10)  Quant aux personnes mariées, voici ce que je prescris, non pas moi, mais le Seigneur : que la femme ne se sépare pas de son mari.  La nouveauté du christianisme est là : si dans le judaïsme, le divorce est permis, voire recommandé quand il comportait un risque d'idolâtrie, soit que l'un des conjoints s'adonnât à un culte idolâtrique, soit que la vie avec lui soit devenue insupportable et amène le conjoint à lui soumettre sa vie comme à une idole.  Depuis la venue de Jésus, ce risque disparaissait, puisque l'union de l'homme et de la femme en "une seule chair" (Gn 2,24) redonne la communion à Dieu de l'Adam originel (Gn 1,27). Puisque c'est Dieu qui, par Jésus, rend à chacun des conjoints son partenaire comme "image de Dieu", ce risque d'idolâtrie disparaît et le divorce n'est plus acceptable, sauf si l'un des conjoints se trouve de nouveau dans les conditions précédentes. (Cf. Mt 19,9). (+2)
Paul reprend fidèlement l'enseignement de Jésus en (Mt 19) et y fait explicitement référence.

(7,11)  Au cas où elle s'en séparerait, qu'elle ne se remarie pas ou qu'elle se réconcilie avec son mari - et que le mari ne répudie pas sa femme. Chacun sait la difficulté de vivre avec son conjoint comme "image de Dieu" si, comme le dit Paul au v. 5, la prière n'habite pas le couple et toute la famille. Il peut très bien arriver qu'ils ne soient pas faits l'un pour l'autre, ni pour vivre cette communion entre "images de Dieu". Alors, il faut penser à se séparer, ce que Paul admet très bien. La séparation momentanée peut d'ailleurs amener chacun à s'approfondir et peut-être à renouer la relation qui a été blessée, ou momentanément cassée. Mais comment le conjoint, séparé du fait qu'il ne reconnaît plus le don que Dieu lui a fait de Sa présence en l'autre, peut-il se choisir un autre lieu de la présence de Dieu, sans qu'il soit clair qu'il ne le reçoit plus de Dieu mais de son choix ? N'est-ce pas là retrouver le processus de l'idolâtrie ?
Cette directive évangélique que Paul reçoit du Christ, vaut équivalemment pour l'homme et pour la femme. (+3)
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(+1)
La même formule "convention et ordre" dans le même sens est bien plus détaillée en (2 Co 8,8-10) où on a gnômèn et epitagèn, comme ici epitagèn et suggnômèn. Il va de soi que, étant donné leur foi, les riches vont verser à la quête pour les Eglises. En (1 Co 7,25) Paul n'a pas reçu d'ordre/epitagèn de la part du Seigneur pour les vierges, mais il donne un avis (gnomèn) qui lui vient de la confiance que le Seigneur lui fait. Ici cet avis qu'il donne, sans en faire un ordre, se sait consensuel (suggnomè) avec les fidèles à qui il vient de rappeler qu'ils sont temple de l'Esprit.

(+2)
On pourra à ce sujet lire J. BERNARD, Le mariage dans la Bible, conférence de Lomianki 2014.

(+3)
Dans le judaïsme, la femme comme l'homme pouvaient avoir l'initiative du divorce. Mais le mari pouvait donner lui-même le get/billet de répudiation, tandis que la femme, bien que lui soient reconnus davantage de droits à la répudiation qu'au mari, du fait qu'elle n'allait pas à la synagogue, devait passer par ses représentants pour décerner le billet de divorce que le mari recevrait d'eux (Safrai : Rabbinic Judaïsm in the Second Temple Periode Van Gorcum)(compléter la référence).
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A Corinthe, étant donnée la promiscuité qui pourrait guetter toute communauté fermée sur elle-même, les mariages se font aussi entre baptisés et non baptisés. 

Les couples pagano-chrétiens

(7,12)  Quant aux autres, c'est moi qui leur dis, non le Seigneur "Les autres" le terme renvoie aux couples dont l'un n'est pas baptisé. La question se posait de manière urgente à Corinthe, ville païenne. Paul résout la question en parlant en son propre nom ; non  qu'il s'éloigne du précepte de Jésus, mais Jésus parlait en monde juif, où le problème de l'idolâtrie était globalement résolu, ce qui n'est pas le cas à Corinthe. Les exceptions, comme celles envisagées en (Mt 19,9) et qui ouvraient au divorce, devienne la règle en monde païen où le païen risquait d'entraîner son conjoint chrétien dans l'idolâtrie, ne serait-ce que celle des dieux domestiques hérités de la famille (+1)

Fallait-il se convertir au judaïsme pour pouvoir se marier ? Paul s'en explique au début du Ch. 10 : si Jésus a donné toute sa dimension à la Torah, les hébreux qui suivaient Moïse dans le désert et Moïse qui suivait le rocher, suivaient déjà Jésus le Christ préexistant et terme du chemin. Ainsi, le païen ouvert au baptême de son conjoint, poursuit-il, lui aussi, le Christ, sans besoin de passer par le judaïsme avec ses interdits alimentaires et sa  circoncision. Mais, encore faut-il qu'il soit ouvert au Dieu du conjoint baptisé. Or, c'est ce qui se passait généralement dans un mariage païen : chacun amenait ses dieux familiaux. Si le baptisé ne voyait dans les dieux lares qu'un chemin vers le Christ et si le non baptisé était ouvert au Christ de son conjoint, ils pouvaient alors se marier. Le païen était sanctifié par son ouverture au Christ à travers son conjoint chrétien. Le conjoint donné par le Christ comme icône ôtait le risque d'idolâtrie. Mais si cette ouverture cessait, alors il fallait se séparer, car il y avait risque d'épouser les dieux du conjoint ou de devoir lui soumettre sa vie comme à une idole. Paul peut alors émettre son principe : si un frère a une femme non croyante qui consente à cohabiter avec lui, qu'il ne la répudie pas.

(7,13)  Une femme a-t-elle un mari non croyant qui consente à cohabiter avec elle, qu'elle ne répudie pas son mari. La encore, Paul met l'homme et la femme dans la même dignité. Ce qu'il dit pour l'un est pour l'autre.

(7,14) En effet le mari non croyant se trouve sanctifié par sa femme, et la femme non croyante se trouve sanctifiée par le mari croyant. Cf. la méditation de Paul sur Moïse suivant le Christ/rocher qui lui donnait l'eau symbole de la vie de la Torah. Paul tire aussi argument de la pratique baptismale des premiers chrétiens : lorsque le Père ou la mère se convertissaient, les enfants n'étaient pas baptisés ; on considérait qu'ils recevaient la foi de leurs parents et cela leur suffisait pour être "saints". L'ouverture du non baptisé au conjoint baptisé pouvait être du même ordre.

Car autrement, vos enfants (Paul revient à ses interlocuteurs chrétiens. Il s'agit donc bien des enfants de baptisés chrétiens) seraient impurs, alors qu'ils sont saints !

(7,15)  Mais si la partie non croyante veut se séparer, qu'elle se sépare ; on retrouve le risque d'idolâtrie cf. l'exception matthéenne. En pareil cas, le frère ou la sœur ne sont pas liés : Dieu vous a appelés à vivre en paix. La séparation est alors conseillée.

(7,16)  Et que sais-tu, femme, si tu sauveras ton mari ? Et que sais-tu, mari, si tu sauveras ta femme ? Si l'un ou l'autre se situe en sauveur de son conjoint, alors que le Christ n'y est plus reconnu, c'est idolâtrie, cf. l'exception matthéenne (Mt 19,9). 
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(+1)
Les grecs connaissaient des dieux familiaux (serpent ou Hestia) comme les latins des dieux lares qui étaient censés protéger la famille. La Bible connaissait aussi ce type de culte (Gn 31,19).
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Le texte s'éclaire par le contexte où une poignée de chrétiens issus du paganisme tentent de vivre leur foi au milieu d'une cité marquée par de multiples cultes et pratiques, souvent dissolues. 

Paul doit répondre à des questions nouvelles : qu'est-ce que le chrétien baptisé peut accepter et refuser en matière de mariage, de vie conjugale, de célibat ? Vers quoi doit-il tendre ? 

Ce contexte n'est pas sans résonances actuelles avec celui de nombreux pays où les chrétiens minoritaires vivent dans un contexte plurireligieux et pluriculturel, où les styles de vie et les pratiques sont éloignées, voire contraire, à l'Evangile.  

En bref, l'état de vie chrétien en milieu païen

Paul se réfère explicitement et implicitement à l'enseignement du Christ sur le mariage et le célibat. Cet enseignement qui était connu et vécu par les communautés chrétiennes issues du judaïsme. 

Mais la situation de ces petites communautés, comme à Corinthe, est différente de celle des premiers disciples de Jésus, tous juifs. Aussi, Paul doit-il donner des indications nouvelles et adaptées à cette situation. Il le fait en référence à l'enseignement du Christ, et ce faisant, la révélation du mystère du Christ se précise et s'approfondit... 
- Le rocher que suivait les Hébreux dans le désert, c'était le Christ et donc, ils pouvaient déjà être sauvés par Lui ! 
- La vie du baptisé toute entière doit manifester le don de Dieu en Jésus, la communion au Père dans l'Esprit, la miséricorde et la folle radicalité de l'amour. 
- Cette manifestation s'enrichit des situations culturelles et sociales des baptisés. Nous avons là un bel exemple d'inculturation du message évangélique. 
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Les adaptations et les choix de Paul sont faits dans le souci d'une double fidélité : celle à l'enseignement de Jésus et celle aux contextes et aux situations. Nous avons là une loi fondamentale pour toute la vie de l'Eglise (Directoire Général pour la Catéchèse 145).
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Les publications de référence :

Les Seuils de la Foi

Editions Parole et Silence et Université Catholique de Lille

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